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Ortie dioïque

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Note de la rédaction : Cet article a pour seul but de fournir des renseignements généraux et ne se substitue pas à l'avis d'un professionnel de la santé.

Distraite, j'avais oublié mes gants de jardinage à la maison. En soirée quelques jours plus tard, mon cou et mon dos se sont mis à me démanger terriblement. Peu de temps après, des cloques rouges et suintantes me couvraient le corps. À la clinique, le médecin a diagnostiqué une infection grave due à l'herbe à puce. La situation a été vraiment pénible, du moins jusqu'à ce que la médication fasse effet.

Même les jardiniers expérimentés sont parfois victimes de plantes qui peuvent causer d'atroces souffrances ou même, dans de très rares cas, la mort. Parmi ces plantes, on trouve des espèces indigènes et des espèces exotiques. Chaque année, des personnes – souvent des enfants – et parfois des animaux sont empoisonnés ou incommodés par l'une ou l'autre des parties d'une plante toxique (baies, bulbes, feuilles, etc.).

Évidemment, la majorité des plantes sont tout à fait inoffensives, voire bénéfiques. Quoique moins nombreuses, les plantes toxiques ou vénéneuses poussent partout. On en trouve dans les campagnes, en forêt, près des marécages ou le long des ruisseaux. En ville comme en banlieue, les terrains vagues constituent également un terrain fertile pour la prolifération de ces plantes. On peut même en trouver dans nos jardins et nos maisons. Alors, prenez note : portez des gants, ne mangez pas des baies non identifiées, éduquez vos enfants et éliminez de votre environnement les plantes qui posent un risque pour vous et vos animaux. Voici 10 plantes courantes à éviter.

1. Ortie dioïque (Urtica dioica)


Cette vivace à croissance rapide pousse dans les vergers, les pâturages à l'abandon, les cours de ferme, les terrains vagues et les fossés. Je l'ai découverte en jardinant dans la cour d'une vieille ferme. Son contact provoque une vive douleur attribuable aux poils fins comme des aiguilles qu'on trouve sur les tiges, les feuilles et les fleurs. Il s'ensuit un engourdissement et des démangeaisons qui dureront de quelques minutes à quelques jours selon l'importance du contact. Si la réaction est rarement grave, la sensation n'en demeure pas moins désagréable.

Berce du Caucase

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2. Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)


Cette plante imposante est originaire d'Asie. Elle a été introduite en Amérique du Nord en tant que plante ornementale et n'est sensible à aucune maladie ni menacée par aucun insecte. Reconnue comme plante envahissante, elle peut atteindre plus de 16 pi (5 m) de haut. Elle a des fleurs blanches en ombelles et des feuilles dont la largeur peut atteindre 3 pi (1 m). On la trouve souvent le long des sentiers ou des berges. Il arrive même qu'elle s'installe dans le jardin de nos cours arrière.

La sève de cette plante cause des brûlures qu'aggrave son exposition à la lumière du soleil. La sève qui entre en contact avec les yeux peut causer une cécité temporaire ou permanente.

Herbe à poux

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3. Herbe à poux (Ambrosia spp.)


L'herbe à poux constitue la principale cause de rhume des foins en raison de son abondance et parce qu'elle fleurit tout au long de l'été. On la trouve le long des routes, des trottoirs ou des champs cultivés. Elle a tendance à proliférer dans les sols remaniés (une autre bonne raison pour couvrir ces derniers de paillis).

Parmi les dizaines d'espèces que compte le genre Ambrosia, il y en a deux qui sont principalement responsables des éternuements, des écoulements nasaux, des yeux bouffis et des irritations de la bouche et de la gorge : la petite herbe à poux, aussi appelée simplement herbe à poux (A. artemisiifolia) et la grande herbe à poux (A. trifida). La petite herbe à poux peut atteindre 5 pi (1,5 m) de haut. Ses feuilles sont profondément lobées et ses épis portent de nombreuses petites fleurs jaune verdâtre. La grande herbe à poux peut pour sa part mesurer jusqu'à 14 pi de haut. Les deux espèces commencent à fleurir en juin et libèrent leur pollen en juillet. Seul le gel vient à bout de ces plantes et de la distribution de leur pollen. Elles se portent à merveille lorsque l'été est chaud et sec. Quand on est allergique à l'herbe à poux, il vaut mieux éviter les activités extérieures en milieu de journée, moment où le niveau de pollen est à son plus haut.

Morelle douce-amère

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4. Morelle douce-amère (Solanum dulcamara)


Aussi appelée herbe à la fièvre, la morelle douce-amère est originaire d'Europe. En Amérique du Nord, elle est considérée comme une mauvaise herbe. Il s'agit d'une plante herbacée érigée à tiges grimpantes. Toutes les parties de la plante sont toxiques. Souvent, ses baies sont considérées à tort comme étant comestibles. Leur ingestion provoque une soif intense, des nausées, des hallucinations de la fièvre et de l'hypertension. Ses fleurs blanches ou violettes ressemblent à celle des pommes de terre et des tomates, auxquelles elle s'apparente. Elle pousse bien à l'ombre et produit des feuilles ovales pointues et des fleurs tubulaires.

Eupatoire rugueuse

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5. Eupatoire rugueuse (Eupatorium rugosum)


Avec ses grappes de petites fleurs blanches éclatantes, cette grande plante indigène d'Amérique du Nord est facilement repérable dans les champs, en forêt, en bordure des lacs, dans les fossés et autres endroits ombragés. Elle pousse le mieux dans les sols humides.

Ses feuilles et ses tiges contiennent du trémétol, une toxine extrêmement nocive. Les animaux qui en mangent sont atteints de tremblements, une maladie qui peut entraîner la mort. Le lait et la viande de ces animaux peuvent contenir un niveau de trémétol qui soit néfaste pour les humains. Heureusement, les risques de telles intoxications sont rares de nos jours en raison des pratiques d'élevage modernes.

Rhubarbe

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6. Rhubarbe (Rheum rhabarbarum)


Au printemps, nombreux sont les jardiniers qui cueillent les tiges de rhubarbe pour en faire des poudings, des tartes, des croustades... Il faut cependant savoir que les feuilles, elles, sont toxiques. Si on les ingère, on risque de souffrir de nausée, de vomissements, de brûlures à la bouche et à la gorge, de crampes abdominales et de diarrhée.

Bardane

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7. Bardane (Arctium spp.)


À cause de leurs crochets, les fleurs rondes et violettes de la bardane s'accrochent aux vêtements, aux cheveux, et aux poils des animaux, ce qui peut se traduire par des heures de toilettage si vous possédez un chien à poil long. Lorsqu'un animal tente d'enlever lui-même les capitules, cela peut lui irriter la peau. Et si par la même occasion il les mange, cela risque de causer la formation de boules de poils intestinales. Fait à noter, c'est la bardane qui a inspiré la création des attaches autoagrippantes Velcro.

Bouton d'or

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8. Bouton d'or (Ranunculus spp.)


Un jeu enfantin bien connu consiste à presser une fleur jaune de bouton d'or sous le menton d'une personne pour « vérifier si elle aime le beurre ». Une légère rougeur est censée indiquer que cette personne aime le beurre. Dans les faits, le bouton d'or, tout comme la populaire clématite (qui fait elle aussi partie de la famille des renonculacées), contient un puissant irritant appelé glycoside. Le contact avec les fleurs ou les feuilles peut entraîner une irritation plus ou moins importante de la peau et la formation de cloques. Leur goût fort et désagréable prévient l'ingestion des boutons d'or. Mais si cela se produit, ils provoqueront une sensation de brûlure intense dans la bouche et l'appareil digestif. Pour éliminer les boutons d'or ou pour planter des clématites, il est fortement conseillé de porter des gants.

Arisème petit prêcheur

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9. Arisème petit prêcheur (Arisaema triphyllum)


Communément appelée petit prêcheur, cette plante inusitée rappelle par sa forme la chaire des églises; d'où son nom. Elle produit des grappes de baies rouges qui peuvent se révéler particulièrement attrayantes pour les enfants. Si on les mange, elles provoqueront une douloureuse brûlure dans la bouche et la gorge, de l'enflure et la suffocation. Avalées en grande quantité, elles pourraient entraîner des convulsions, le coma et la mort.

Sumac vénéneux

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10. Sumac vénéneux (Toxicodendron radicans)


Également connue sous le nom d'herbe à puce, cette plante est la cause d'un nombre incalculable de dermatites de contact. Une mise en garde courante dit que si une plante a trois feuilles rapprochées, il ne faut pas y toucher. Le sumac vénéneux contient une huile renfermant une toxine, appelée urushiol, qui est rapidement absorbée par la peau, particulièrement si vous grattez la zone touchée ou si vous entrez en contact avec des vêtements contaminés. Heureusement, l'infection ne se transmet pas d'une personne à une autre. Le sumac vénéneux est particulièrement nocif s'il est brûlé, car sa toxine est transportée en fines gouttelettes par la fumée et dans les cendres. Respirer cette fumée est susceptible de causer une réaction pulmonaire sévère et même d'entraîner la mort.

Cet échantillon ne comprend que quelques-unes des plantes auxquelles il faut prêter attention pour profiter pleinement des joies du jardinage.

Texte et photos : Julianne Labreche

Passionnée d'horticulture, Julianne Labreche est rédactrice indépendante et bénévole pour le groupe Master Gardeners d'Ottawa-Carleton.