La fabrication de patrons utilisés dans la méthode de coulée en sable implique qu'un modèle du produit final soit créé. Ces modèles, souvent faits de bois, tiennent compte du facteur de retrait du métal fondu lorsqu'il se refroidit. Un patron se compose du modèle final et, le cas échéant, de noyaux servant à créer des évidements dans la pièce coulée. Le meilleur exemple est l'intérieur d'un tuyau. Le modèle devient le positif et le noyau devient le négatif qui empêche le métal en fusion de remplir certaines portions du moule. Pour construire un noyau cylindrique, il faut préalablement construire une boîte à noyau. C’est elle qui deviendra le moule utilisé pour fabriquer le noyau.

Il existe deux appareils pour réaliser un évidement semi-circulaire nécessaire pour créer un moule pour noyau circulaire. Tous les deux s'apparentent à un rabot. Le premier se compose principalement d'une base en forme de V qui repose sur les bords de la cavité semi-circulaire du moule pour noyau après que celle-ci ait été ébauchée. La largeur de la cavité correspond au diamètre du noyau. Dans un premier temps, la cavité est sommairement évidée à l'aide de scies, de ciseaux à bois et de rabots à semelle convexe. Cela fait, le rabot est déposé dans la cavité et glisse en prenant appui sur les bords. En le faisant pivoter de la gauche vers la droite et inversement, on peut dégager par passes successives un demi-cylindre au rayon parfaitement uniforme et précis. Cette ancienne façon de faire permettait de réaliser des boîtes pour noyau de format appréciable.

Le second rabot comporte une base fixe sur laquelle est monté un dispositif qui fait osciller la lame selon le rayon voulu pour le demi-cylindre. L'ébauche est créée en dégageant grossièrement la pièce de la manière décrite précédemment. La saillie de la lame détermine le rayon du demi-cylindre. En plus de sa fonction première, la poignée active un mécanisme à cliquet qui déplace la lame en suivant l'arc du rayon. Cette méthode mécanique était déjà utilisée dès 1866.