Afin d'éviter d'utiliser des clous, j'ai feuilluré les bords des planches de bout. Ainsi, j'ai pu employer uniquement de la colle pour assembler les côtés. J'ai monté une mèche droite de 1 po sur ma table à toupie, j'ai pris le temps de bien régler le guide et j'ai effectué des essais sur une retaille. Les photos suivantes montrent la différence entre mes deux derniers réglages visant à atteindre un assemblage parfait. Croyez-moi, ceci n'est pas une perte de temps!

Après avoir réalisé les feuillures, j'ai assemblé les morceaux à sec pour prendre les mesures exactes pour le fond. Ensuite, j'ai monté un guide auxiliaire sur le guide parallèle du banc de scie pour recouvrir partiellement la lame. Puis, j'ai réglé le tout pour tailler une feuillure de 1/32 po de largeur sur 1/16 po de profondeur sur tout le périmètre de la planche du fond afin de donner à la boîte un aspect raffiné.

J'ai ensuite taillé le couvercle aux bonnes dimensions, en visant un ajustement pas trop serré. Puis j'ai coupé à la longueur appropriée et refendu deux minces bandes de bois qui servent à empêcher le couvercle de tomber dans la boîte. Il s'agit d'une solution simple pour fabriquer le couvercle, en plus d'ajouter une touche particulière au projet. J'ai utilisé de la colle pour fixer les bandes. (La colle a débordé sur les bords des bandes et je l'ai essuyée à l'aide d'un chiffon humide. L'humidité a eu pour effet de soulever les fibres du bois. J'expliquerai plus tard comment j'ai corrigé la situation.) J'ai poncé ces trois pièces à l'aide de papier abrasif allant jusqu'à un grain 500, pour un fini bien lisse. J'ai ensuite utilisé de l'alcool méthylique (j'aurais aussi pu utiliser de l'alcool dénaturé) pour vérifier si des marques ressortiraient une fois le produit de finition appliqué.

Souvenez-vous que je n'ai utilisé aucun clou. J'ai soigneusement planifié mon encollage afin que tout soit à portée de main le moment venu. Afin de prévenir les débordements de colle qui pourraient nuire à la finition, je n'ai appliqué qu'une mince couche de colle d'ébéniste sur le périmètre du fond et dans les feuillures des planches de bout. J'ai profité de l'occasion pour utiliser quelques outils que j'ai fabriqués : un maillet, des serre-joints et une cale de ponçage.

Pour rendre l'assemblage encore plus solide, particulièrement pour résister au mouvement du bois causé par l'humidité, j'ai ajouté un petit goujon Miller aux assemblages des bouts, et deux aux assemblages des côtés. En plus de tenir les morceaux en place, les goujons resserrent l'assemblage. Je n'ai appliqué de la colle que dans les parties annelées des goujons afin d'éviter les débordements. Un ensemble de base de goujons Miller que je me suis procuré comprenait une mèche étagée correspondant au format des goujons.

Comme vous pouvez le voir, une petite partie de la tête des goujons dépassait de la surface. Les portions de goujon en saillie se coupent aisément à l'aide d'une scie à araser. Pour éviter que les dents de scie marquent les surfaces adjacentes, j'ai percé un trou dans une carte à jouer que j'ai placée autour de chaque goujon avant d'araser. L'étape suivante a été le ponçage final. Comme je l'ai déjà mentionné, j'aime me rendre jusqu'à un abrasif de grain 500 pour un fini très lisse.

Pour mettre en valeur le beau grain de l'acajou, il va sans dire qu'une finition à l'huile est le meilleur choix. J'ai opté pour de l'huile de lin bouillie. J'ai appliqué une seule couche généreuse à l'intérieur et à l'extérieur de la boîte à l'aide d'un chiffon sans charpie, et j'ai essuyé l'excédent après 30 minutes. Deux jours plus tard, lorsque l'huile était complètement sèche, je l'ai poli à l'aide de papier d'emballage robuste – le même que celui utilisé par Lee Valley pour remplir ses boîtes! Vous n'en reviendriez pas de constater à quel point cette boîte est lisse!