Dans un premier temps, j'ai comblé l'espace à côté de l'armoire par un contreplaqué de même hauteur, fixé lui aussi au moyen de tasseaux biseautés. Ensuite, j'ai taillé des lattes dans du contreplaqué revêtu de densité moyenne de 3/4 po que j'avais en stock pour faire les traverses et les montants de mes cadres. La longueur des montants correspond à la hauteur de mon armoire à outils.

Lattes et panneau de contreplaqué de 3/4 po d'épaisseur sur un banc de scie

Pour la prochaine étape, j'ai vissé des lattes au panneau mural afin de le ceinturer sur trois côtés. Avec ce premier cadre, j'obtenais la profondeur voulue pour accrocher une première série d'outils, notamment un jeu de clés. J'ai utilisé des crochets à visser 90° en m'assurant qu'ils ne dépassaient pas l'épaisseur du cadre, comme le montre la retaille de contreplaqué qui m'a servi de jauge de profondeur. Ici, ce type de crochets suffit à la tâche.

Image de gauche : Jeu de clés accrochées à un contreplaqué partiellement ceinturé de lattes. Image de droite : Retaille de contreplaqué servant de jauge de profondeur à côté de crochets à visser 90° retenant des outils sur un panneau.

Pour la suite du projet, j'ai eu recours à des assemblages par vissage à angle parce qu'ils sont faciles et rapides à réaliser, et très solides si on y ajoute de la colle. Selon la largeur des pièces, les deux trous de vis de l'assemblage sont percés plus ou moins près l'un de l'autre. J'ai utilisé des traverses larges pour la solidité et des traverses plus étroites pour les petits outils.

Image de gauche : Planche étroite dans un gabarit de perçage à angle. Image de droite : Planche large dans un gabarit de perçage à angle.

L'étape suivante consiste à percer les trous sur le chant supérieur des traverses, sauf celle du haut, à moins que vous soyez assez grand pour l'atteindre où que le rangement soit installé à la hauteur des yeux. Les traverses étroites peuvent être percées de trous débouchants, tandis que les traverses larges sont percées de trous borgnes. Un guide en L sur la perceuse à colonne facilite le perçage de trous profonds, ainsi que l'alignement des trous, qu'ils soient borgnes ou débouchants.

Image de gauche : Mèche de perceuse à colonne devant un guide en L. Image de droite : Trous percés sur le chant d'une traverse appuyée contre un guide en L sur une perceuse à colonne.

L'utilisation d'une pince-étau pour bien niveler les pièces laisse les deux mains libres pour le vissage. Le nombre de traverses d'un cadre et la distance qui les sépare dépendent de la longueur des outils et des accessoires à ranger. Il va sans dire que les vissages sont exécutés au dos des cadres. Remarquez que je réutilise les sacs de plastique qu'on trouve dans les boîtes de céréales pour ne pas tacher de colle ma surface de travail.

Image de gauche : Personne vissant deux pièces retenues par une pince-étau. Image de droite : Cadre, perceuse et bouteille de colle déposés sur des sacs de plastique provenant de boîtes de céréales.

De simples charnières à plat pour armoires de cuisine (article 99X0172B, par exemple) conviennent très bien à ce projet. Le nombre de charnières dépend du poids supporté par le cadre. Par conséquent, le premier cadre en exige davantage (quatre dans ce cas-ci). Facultative, l'utilisation d'un pointeau centreur facilite le positionnement et le vissage des charnières afin d'éviter tout défaut d'alignement.

Cadre muni de charnières déposé sur un établi avec des outils et des vis

Pour évaluer l'espace de rangement disponible ainsi que les outils et les accessoires que peuvent contenir les cadres, je les remplis à mesure que je les assemble. Un des avantages de cette méthode de rangement est de voir d'un coup d'œil l'ensemble des outils sur les cadres et de repérer facilement celui dont on a besoin.

Image de gauche : Premier cadre de rangement sur charnières vissé au cadre du panneau et rempli d'outils. Image de droite : Premier cadre de rangement sur charnières laissant voir les outils accrochés au panneau du fond.

Parce que je n'aime pas travailler sur un établi encombré, j'ai l'habitude d'employer un tiroir ouvert comme poste de travail. Dans ce cas-ci, c'est mon gabarit de perçage à angle qui y est installé. Pour des objets plus lourds, j'ajoute une patte sous le tiroir. Un tiroir est également utile pour garder à portée de main des outils, des accessoires, des composants ou des plans.

Comme je l'ai déjà mentionné, le nombre de traverses et leur espacement dépendent des outils à ranger. Un de mes cadres comporte cinq traverses.

Cadre à cinq traverses déposé sur un établi avec, en arrière-plan, un tiroir ouvert servant de poste de travail pour un gabarit de perçage à angle

Pour optimiser l'espacement des traverses et évaluer les outils à y ranger, j'ajoute ces derniers à mesure que j'assemble les cadres. Comme les cadres sont légèrement décalés, il est facile de voir les outils dans leur ensemble. Un des avantages de ces cadres superposés est de pouvoir en faire pivoter plusieurs à la fois pour atteindre directement l'outil dont on a besoin.

Image de gauche : Deux cadres décalés garnis d'outils vissés au cadre du panneau mural. Image de droite : Deux cadres décalés garnis d'outils pivotés sur leurs charnières.

Le dernier cadre comprend six traverses, trois larges et trois étroites. Vous aurez peut-être remarqué qu'aucun trou n'a été percé sur le dessus des traverses vis-à-vis des trous de vis. L'espace ainsi laissé libre fait office de poignée pour ouvrir les cadres.

Trois cadres de rangement sur charnières superposés remplis d'outils

Enfin, comme on peut le voir, chaque cadre est 1 po moins large que le précédent afin de pouvoir visser les charnières. Et même si j'ai laissé un jeu entre l'armoire à outils et les cadres, j'ai pris la peine, comme je le fais pour n'importe quelle porte, de biseauter l'arête intérieure sur le chant adjacent pour être sûr que la porte n'accroche pas l'armoire. Le premier cadre articulé comporte quatre charnières, car il doit supporter le poids des deux autres cadres et des outils. L'assemblage par vissage à angle me permettra de visser facilement des traverses additionnelles au besoin, sans colle, car les cadres sont suffisamment solides.

Superposition de cadres décalés de 1 po pour visser les charnières

Comme je l'ai mentionné d'entrée de jeu, j'avais prolongé les tasseaux biseautés de chaque côté de mon armoire à outils. Cela signifie que je pourrai éventuellement poser une nouvelle série de cadres de rangement de l'autre côté. Un avantage de ce mode de rangement est que sa hauteur et sa largeur sont limitées uniquement par la solidité des cadres et la résistance des charnières. Si vous êtes attentif, vous aurez sans doute remarqué que j'ai remplacé toutes les vis en laiton des charnières par des vis en acier, beaucoup plus solides.

Amusez-vous bien et travaillez prudemment!

Serge Duclos a commencé à travailler le bois en 1972, après l'achat de sa première maison. Il a vite réalisé que travailler le bois était un moyen de se détendre et d'évacuer le stress lié à sa profession dans les ressources humaines. Depuis qu’il a pris sa retraite en 2004, Serge s’adonne à son passe-temps et rédige un blogue bilingue sur ses projets, ses conseils et ses techniques de bricoleur. On peut consulter le site à l’adresse http://atelierdubricoleur.wordpress.com.