En règle générale, la démarche d'endurcissement des semis peut débuter entre 10 et 14 jours avant le dernier gel printanier. La date de celui-ci variera d'une région à l'autre, et la façon la plus simple de la connaître est de consulter, par exemple, le Old Farmer's Almanac (l'almanach des fermiers), des catalogues de semences ou encore un ouvrage comme le Gardener's Journal. Vous pouvez également obtenir ce type d'information rapidement en faisant une recherche sur Internet. Quelque temps avant la date annoncée, vérifiez les prévisions locales pour déterminer la journée précise où vous entamerez l'endurcissement.

Lorsque les conditions climatiques semblent favorables pour sortir les jeunes plants, trouvez un emplacement partiellement ombragé (près d'une clôture, d'un mur ou d'une haie) afin de les protéger d'un excès de soleil et de vent. Commencez par une « sortie » de quelques heures, puis ramenez les semis à l'intérieur.

Un changement brusque de température et de conditions peut léser les pousses. Si on les expose trop rapidement aux rayons solaires, au vent ou à des températures trop fraîches, on risque de voir apparaître des signes de détresse, par exemple des feuilles brûlées ou des bourgeons endommagés. Un vent fort peut aussi briser les tiges plus faibles.

Petit à petit, on allongera le temps d'exposition à l'extérieur, en s'assurant d'arroser les semis suffisamment, mais sans exagérer. Après une semaine d'acclimatation (mais toujours en restant à l'affût d'une météo sournoise), vos pousses devraient avoir acquis assez d'aplomb pour rester dehors toute la journée. Elles devront rester encore quelques jours entiers à l'extérieur avant d'être enfin transplantées dans le jardin. Des tiges qui gagnent en robustesse ainsi que l'apparition de nouvelles pousses et de bourgeons naissants sont autant de signes qui indiquent que vos plants peuvent dorénavant survivre par eux-mêmes. Dans les régions où le climat est plus frais, les semis auront possiblement besoin de deux semaines complètes pour s'adapter, alors que dans les régions plus chaudes, une semaine suffira.

La démarche d'endurcissement est d'autant plus facile lorsque l'on fait appel à un dispositif de protection contre le gel. On peut recouvrir les plants d'une toile de jute ou d'une bâche, utiliser une couche froide, des cloches, des couvertures flottantes ou même une petite serre s'ouvrant sur les côtés. Qu'importe la solution retenue, elle permettra aux semis de s'acclimater à leur environnement naturel sans avoir à les rentrer à l'intérieur dès qu'un risque de gel est annoncé. Avec le réchauffement au fil de la journée, vous pourrez retirer la protection, puis la réinstaller lorsque la fraîche nocturne tombera le soir venu. Votre couche froide n'a pas besoin d'être très sophistiquée – une boîte constituée de vieux châssis vitrés ou en Plexiglas® avec des charnières fera parfaitement l'affaire.